SOCOMORE partage son retour d’expérience sur le volet data management de la gestion de projet liée au déploiement de la solution d’E-Sourcing COBuy
Dans le cadre de sa stratégie de transformation digitale, SOCOMORE fait le choix d’y intégrer le périmètre achats dans le but de disposer d’un logiciel dédié aux relations fournisseurs qui permet de structurer et valoriser les données achats. Témoignages d’Elizabeth HENOCQ (Purchasing manager) et Benoît MARCESCHE (Digital officer)
Formulateur de Chimie de Spécialités, Socomore est une ETI industrielle française qui propose une vaste gamme de produits dans le domaine de la préparation et traitement de surface, des peintures et des mastics utilisés dans des secteurs critiques et exigeants comme l’aéronautique, l’automobile et le ferroviaire. Avec plus de 100M€ de chiffre d’affaires en 2023, le groupe SOCOMORE ambitionne de doubler de taille en 5 ans, entre autres à travers des croissances externes, et compte sur la qualité de la gestion de ses relations fournisseurs pour y contribuer.
Contexte du projet et zoom sur la partie data management
L’objectif du déploiement est de mettre à disposition du service achats Socomore un outil d’e-sourcing permettant entre autres :
- de gérer le panel fournisseurs (prospects et référencés)
- de gérer la base articles et les homologations articles <> fournisseurs induites par les secteurs adressés
- de gérer le sourcing des besoins de production
- de gérer le sourcing lié aux nouveaux projets
- …
Une fois le cadrage du besoin fonctionnel opéré il convient de bien identifier les données d’entrée et les données de sortie qui vont être utiles à la bonne exécution des processus dans l’outil achats. Cette rubrique « data management » amène à s’intéresser à deux typologies de données :
Les données issues de l’ERP :
- elles sont utiles pour éviter la reprise de données manuelle dans le SRM, pouvoir les exploiter dans les processus de sourcing (ex: partager les homologations dans le contenu des consultations adressées aux fournisseurs) et également pour produire des analyses (savings, dépenses, …).
- elles sous-entendent une intégration visant à ce que le périmètre de données ERP identifié fasse l’objet d’une interface qui permettra à l’outil d’e-sourcing de recevoir à fréquence définie les nouveaux enregistrements et les mises à jours d’enregistrements
Les données du SRM S2C :
Les processus exécutés dans l’outil d’e-sourcing ont vocation à récolter des données auprès des fournisseurs (ex: offres de prix en réponse à des consultations). Aussi, il est important que ces données soient structurées de telle sorte :
- qu’elles soient exploitables par le métier pour opérer des dépouillements et diverses analyses
- qu’elles puissent pour certaines d’entres elles être renvoyées vers l’ERP (nouveau fournisseur, tarifs, …)
COBuy
Elizabeth, quel est votre sentiment général par rapport au data management induit par le déploiement d’une solution achats ?
Elizabeth Henocq
Même si l’objectif du projet n’est pas de faire de l’expert métier un expert « data » il est important que le métier s’approprie la compréhension des conditions nécessaires à l’exploitation d’une donnée qualitative, qu’elle soit produite en interne ou en externe. Les données ayant vocations à être traduites en informations pour faciliter la prise de décisions éclairées, le support du sponsor SI en interne et de l’éditeur durant la phase projet constitue une aide non négligeable pour acculturer le métier au data management.
COBuy
Benoît, comment appréhendez-vous votre rôle de manière générale dans la transformation digitale de Socomore et plus particulièrement dans le déploiement de votre solution achats ?
Benoît Marcesche
Ma contribution s’opère sur plusieurs aspects. Dans un premier temps permettre au métier sur la base de ses besoins fonctionnels de bien identifier les données utiles et les subtilités qui peuvent exister dans l’expression d’un besoin en termes de données. En parallèle il est important de partager avec l’éditeur nos considérations respectives sur les aspects techniques et data management de l’intégration ERP pour faire en sorte que l’échange de données s’opère dans les meilleures conditions.
COBuy
Elizabeth, auriez-vous un conseil à donner aux experts métier des entreprises qui s’apprêtent à digitaliser leurs relations fournisseurs ?
Elizabeth Henocq
Ne pas sous-estimer la phase de cadrage du projet. Même si elle peut être perçue comme une forme de redite par rapport aux échanges préalables à l’engagement du projet, elle permet de croiser les vues entre les sponsors métiers, sponsors IT et l’éditeur pour anticiper autant que faire se peut l’identification des données nécessaires au projet. En parallèle les échanges réguliers et le travail par itérations permettent d’ajuster progressivement en mode agile pour parvenir au résultat attendu.
COBuy
Benoît, et vous, quel serait votre conseil pour une entreprise qui s’apprête à déployer une solution achats ?
Benoît Marcesche
Pour compléter ce qui a été évoqué précédemment par Elizabeth, je soulignerai le fait de trouver un bon compromis entre le cahier des charges nécessaire à la contractualisation et l’engagement du projet et savoir gérer des ajustements de manière agile. Ceci afin de ne pas enfermer le projet dans des considérations initiales qui pourraient réduire la valeur apportée par la solution déployée. Les comités projets durant les phases de tests sont particulièrement utiles à ce titre.
La transformation digitale de Socomore vue par André Guérin (Chief Operating Officer) :
« La relation et l’interaction avec nos fournisseurs est un des piliers de notre écosystème industriel. L’échange de données y est continu. Notre ambition avec le déploiement d’un outil SRM est de simplifier et fiabiliser cet échange en rendant continuement accessible ces données sur une plateforme commune » André Guérin – Chief Operating Officer